Tout est sous contrôle - Hugh Laurie

J'ai choisi ce roman pour sa couverture, qui m'a attiré, et son auteur, dont je ne rate pas les interprétations du personnage principal de la série Dr. House. La couverture m'éclate : au premier coup d'œil, tout à l'air normal, mais dès qu'on s'y attarde, on se rend vite compte que quelque chose est de travers. Je suis resté interloqué quelques secondes en regardant la couverture avant de comprendre ce qui n'allait pas !

C'est l'histoire d'un ancien militaire d'élite, Thomas Lang, qui n'a pas grand chose à perdre, un caractère de chien et un certain sens de la répartie. Un homme le contacte et lui propose 100 000 dollars pour tuer un certain Mr. Woolf, un riche homme d'affaires londonien. Non seulement il refuse le contrat, mais il décide de prévenir la future victime. Il se trouve embarqué dans une intrigue gravitant autour de Mr. Woolf, accusé de traffic de drogue par la CIA, qui finit en montage d'un attentat en lien avec des fabricants d'armes cherchant à créer un marché pour une nouvelle arme anti-terroriste...

Un petit extrait tout spécialement sélectionné :

"Petit, noir, rapide. Ça pourrait être un scarabée devant le viseur.
Le Lauréat.
Fusées Hydra, missiles air-sol Hellfire, canons de 50. Jusqu'à 640 kilomètres-heure en cas de besoin. J'ai une chance, et une seule.
Il va gentiment choisir ses cibles. Il n'a rien à craindre de nous. Une bande de terroristes débiles, armés de fusils automatiques, qui mitraillent dans les coins. Rateraient la porte de la grange à vingt mètres.
Alors que, depuis le Lauréat, un doigt sur un bouton, et c'est un étage entier qui saute.
J'ai une chance et une seule.
Ce putain de soleil. Qui embrase tout et brûle l'image sur le viseur.
L'image est tellement lumineuse que j'ai les yeux pleins de larmes, mais je les garde ouverts.
Pose ça, répète Benjamin. Il hurle dans mes oreilles à deux mille kilomètres. Pose ça.
Bordel, ce qu'il va vite, leur truc. Il zigzague au-dessus de la ligne des toits. Peut-être à huit cent mètres.
Salopard de merde.
Sur mon cou, c'est froid et c'est dur. Quelqu'un cherche vraiment à me distraire. Ou à me trouer la peau à bout portant.
Je te descends, hurle Benjamin.
Retirer la housse de sécurité, dégager la détente. Votre Javelin est maintenant armé, messieurs.
Craquer sur la fin.
Pose ça."

J'ai cru au départ que le héros serait une sorte d'anti-héros, qui ne réussirait pas sans se faire démolir au passage. Ensuite, au fil de l'intrigue, j'ai plutôt cru qu'il ne serait pas un mec bien et qu'il se laisserait acheter ou forcer la main par les salauds de l'histoire. Au final, c'est bien un mec bien !

Ma note : 8/10 - une bonne lecture qui ne m'a pas décue.